De ces dix (10) dossiers, la Commission des bourses en a retenu huit (08),en tenant compte de la conformité des différents dossiers aux critères de recevabilité préalablement établis. Ce sont:

- 04 dossiers de l'Université Félix Houphouet-Boigny de Cocody;

- 01 dossier de l'Université Nangui Abrogoua d' Abobo Adjamé

- 03 dossiers de l'Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa

Ces huit (08) dossiers ont été soumis à l'analyse de référés en tenant compte de leurs spécialités, à raison de deux référés par dossier, de telle manière qu'aucun dossier ne soit examiné ni par le Directeur de thèse ou un membre du Jury de thèse du candidat, ni par un membre de sa structure universitaire d'origine.

La Commission des bourses s'est réunie le 14 Septembre 2022 avec l'ensemble des 16 référés pour procéder à un examen de leurs rapports d'expertise, à la compilation des notes attribuées à chaque dossier conformément au barême préétabli, et au classement des projets de recherche par ordre de mérite.

C'est ici le lieu de remercier, au nom de Monsieur le Président de l' ASCAD, tous les collègues référés, pour la qualité, la pertinence de leurs rapports et surtout pour leur impartialité.

Au titre de l'année 2022, l' ASCAD est en mesure d'octroyer deux bourses de recherche en considérant le budget qui lui a été alloué.

En conséquence, suite aux délibérations, les deux projets en tête du classement opéré sont déclarés éligibles à la bourse ASCAD.

I. Le projet de recherche classé premier a pour thème :

« Contribution des systèmes agroforestiers à base de cacaoyer à la lutte contre le changement climatique et à l'amélioration des conditions de vie des populations rurales de Côte d'Ivoire».

Il s'agit d'une spécialité en écologie végétale. La brève description du projet est la suivante:

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Depuis son accession à l'indépendance, la Côte d'Ivoire a axé son développement économique sur l'agriculture notamment la cacaoculture qui occupe donc une place importante dans l'économie ivoirienne. Cependant, sa pratique se fait généralement au détriment du couvert forestier faisant ainsi de la cacaoculture le principal moteur de la déforestation. Les conséquences de cette déforestation sont entre autres, la perte de la biodiversité et la réduction des services écosystémiques comme la séquestration du carbone. Face à cette situation, l 'agroforesterie apparait comme une solution prometteuse de la protection de l'environnement et de la réduction des gaz à effet de serre en Côte d'Ivoire, en particulier dans la zone forestière caractérisée par la production du cacao. Il apparait ainsi nécessaire de développer les connaissances sur la contribution des systèmes agroforestiers à base de cacaoyers à la lutte contre le changement climatique et l'insécurité alimentaire dans la zone forestière de Côte d'Ivoire. Une étude de cas sera réalisée dans les départements de Bonon, Soubré et Biankouma.

Il s'agira en premier lieu d'établir la typologie des systèmes agrof ores tiers et évaluer leur niveau de diversité floristique et structurale.

En second lieu, des enquêtes ethnobotaniques et socio-économiques seront réalisées afin de déterminer les services d'approvisionnement f oumis par les différents types de systèmes agroforestiers ainsi que leur valeur économique.

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En troisième lieu, des paramètres structuraux et des prélèvements d'échantillons de sol prise en différentes profondeurs de sol seront analysés pour estimer le stock de carbone séquestré par les différents types de systèmes agroforestiers et faire des propositions de modèles de systèmes agroforestiers.

Au terme de cette étude, les différents types de systèmes agroforestiers ainsi que leur diversité floristique et structurale seront connus. Des services d'approvisionnement fournis par les systèmes agroforestiers ainsi que leur valeur économique seront déterminés. Le stock de carbone séquestré par chaque système agroforestier sera connu.

Enfin des modèles pourraient orienter les décideurs sur le choix des systèmes agroforestiers à proposer en milieu paysan pour atténuer les effets du changement climatique et protéger l'environnement tout en garantissant la sécurité alimentaire.

La moyenne des notes attribuées au projet est de 16,64 avec la Mention ''Très bien''.

Le montant de la contribution de l' ASCAD au financement du projet est de 4 200 000 francs CF A.

Docteur ZANH Golou Gisèle, chercheur principal d'une équipe de recherche à l'Université Jean LOROUGNON GUEDE de Daloa, présentatrice du projet en est l'heureuse lauréate.

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1107775. II. Le projet de recherche deuxième a pour thème:

« Contribution à la conservation des zones humides de Côte d'Ivoire par l'actualisation des données des forêts de mangrove du littoral ivoirien au Sud de la Côte d'Ivoire»

Il s'agit d'une spécialité en écologie végétale. La brève description du projet est la suivante:

Les mangroves sont des écosystèmes uniques des régions côtières. Elles conservent du carbone organique 3 à 5 fois plus que les forêts terrestres. Il y pousse des plantes uniques et spécialisées. Elles protègent les zones côtières des stunamis, des cyclones et de l'érosion résultant de l'élévation du niveau de la mer. Elles offrent un habitat à une incroyable diversité de faune (poissons, crabes, crevettes, huîtres ... ).

En raison de la forte pression anthropique, elles sont surexploitées, dégradées et fortement menacées dans le monde entier. En Côte d'Ivoire, les forêts de mangrove, qui s'étendaient sur environ 500 Km² dans les années 1970, ont été estimées à une trentaine de Km² en 2013, soit une diminution de près de 95% de leur superficie en moins de 50 ans. La perte des mangroves impliquerait la perte de l'identité culturelle et des nombreux services écosystémiques qu'elles offrent aux habitants des zones rurales côtières. Jusqu'à présent, la plupart des mesures de gestion prises dans le cadre de projets et de programmes ont eu des résultats mitigés sur la conservation des mangroves. L'une des principales raisons de cette situation est le manque de données scientifiques quantitatives sur le contexte socio-écologique complexe des mangroves, qui, si elles sont bien déchiffrées, fourniront des données de base substantielles pour leur gestion durable.

Le projet de recherche vise donc à contribuer à l'amélioration des connaissances sur l'état actuels des forêts de mangrove en Côte d'Ivoire pour une gestion durable de celles-ci.

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