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HOMMAGE de l'ASCAD : Pr. NOKAN Charles a rangé la bille de son stylo !

Les membres de l'Académie des Sciences ,des Arts, des Cultures d'Afrique et des Diasporas Africaines (ASCAD) ainsi que d’éminentes personnalités et représentants du sénat , des ministères auprès du Président de la République chargé des relations avec les Institutions, celui de la Culture et de la francophonie et d’autres structures étatiques ou non ont tenu à rendre un ultime hommage à l’endroit du Pr. Charles NOKAN.

A l'esplanade de l'Ecole Normale Supérieure (ENS) sis à Cocody, ce jeudi 02 février 2023, plusieurs orateurs se sont succédés au pupitre pour honorer, témoigner et faire partager « l’expérience NOKAN ».

A tour de rôle, des membres de l’ASCAD ont dressé le portrait de cette grande figure de la littérature africaine qu'est le Professeur Charles NOKAN.

Le Pr. GADEGBEKU Samuel, vice-président a fait lecture du témoignage du Professeur HAUHOUOT Asseypo sur le combat de Charles à l’Université d’Abidjan qui aura imposé et soutenu jusqu’au bout sa vision d’une Université libre et affranchie de l’assistance européenne.

Selon le Pr Sidibé VALY, ancien DG de l’ENS et condisciple de celui qui a toujours signé de l’anagramme de KONAN, son nom d’origine. Il s’agissait de mettre en lumière le parcours universitaire et intellectuel d’un homme engagé qui pour lui, est un modèle à copier pour les générations à venir. Elle doit s’en imprégner et se l'approprier sans complexe. …"d'autres ont leurs Voltaire, leur Montesquieu, leur Descartes, mais nous, nous avons nos Fotê Memel, Samba Diarra, nos Charles NOKAN", a-t-il martelé.

Charles NOKAN était, pour lui, ce grand intellectuel Ivoirien avec en prime, une renommée internationale. En témoignent ses ouvrages traduits dans plusieurs langues internationales " Charles Nokan est plus célèbre ailleurs qu'en Côte d'Ivoire". 1985 est l’année consacrée à laquelle le Pr NOKAN a été célébré sur ses terres, lors d’un colloque. Déjà à cette époque, son œuvre était enseignée aux États-Unis, en Guinée, au Mali et au Sénégal.

Le Pr. Tanella BONI, membre du Domaine des Arts et Cultures, Domaine de l’ASCAD dont faisait partie l’immortel NOKAN est revenu sur le parcours littéraire de Charles. Celui de l’écrivain et de son écriture « n’zassa » qu’il revendiquait. Cette dernière connaissait une originalité. « C’est moi qui l’ai introduit dans la littérature ivoirienne, c’est-à-dire que c’est moi qui ai, le premier, pratiqué ici le mélange des genres : la prose, la poésie, les contes mêlés. Adiaffi a donné un nom à cette pratique mais je l’avais déjà utilisée auparavant » (Interview Emmanuelle Eymard Traoré 2009). Sa singularité se trouvait également dans le choix des noms de ses personnages qui avaient une correspondance culturelle dans sa langue maternelle : le Baoulé.

Les derniers instants de sa vie, son écriture flirtait avec des mots tels : rien, néant, vide, absurde, vieillesse, finitude, existence, vie et mort…il se posait la question existentielle : « pourquoi naître pour mourir ? »

 

A sa suite, la famille a tenu à remercier l’ASCAD et l’assistance pour leur soutien ainsi que celui de Bee Joe (slameur), Ninhoulou (poète) et le groupe musical de l’INSAAC qui donné une note artistique à cet hommage.

Les membres de l’ASCAD avec à leur tête le Pr. GADEGBEKU ont remis le portrait de l’illustre immortel NOKAN non pas sans avoir effectué chacun, un piquet d’honneur en la mémoire de leur compagnon.

Débutée à 16 h 00, la cérémonie a pris fin autour de 18 h 30.

 

Franck ATTE